Les menhirs d'Epoigny (Saône-et-Loire, 71)
L'alignement de menhirs se trouve sur la commune de Couches, célèbre pour sa fête du Dragon-Vivre organisée tous les vingt ans (tiens tiens, un dragon...)
(re tiens tiens : le nombre 20 est considéré comme néfaste pour saint Jérome parce qu'il indique la lutte universelle, mais il représente également la source de toute l'énergie du monde. Chez les anciens Mayas, le nombre vingt représentait le Dieu Solaire en tant qu'Homme Parfait...)
"La légende en date de 1328 rapporte qu'un monstre,"la vivre", semait la terreur dans la région. Le magicien Yoata réussit à l'ensorceler avec sa flûte et l'emmena brûler, mais il fut lui aussi victime du brasier."
Mais les pierres furent dressées il y a plus de 5 000 ans, au néolithique. Cette légende nous rapporte simplement que les énergies telluriques sont puissantes dans ce coin de Bourgogne.
Les gaulois Éduens ne s'y sont pas trompés, qui consacrèrent le site à Epona, déesse des cavaliers. Les romains firent passer la voie "Agrippa" d'Autun à Châlon à proximité.
L'alignement comporte sept pierres dont cinq ont été redressés en 1984, malheureusement à quelques mètres des emplacements de leurs découvertes, pas dans le bon sens et fixées dans du béton.
L'alignement forme actuellement un "V", mais il est possible que ces pierres aient pu former un cromlech ( elles formaient une ligne orientée de 30 à 35° vers le nord-est).
Les menhirs sont constitués de granite à deux micas dont les gisements les plus proches sont à cinq kilomètres. Des blocs identiques ont été trouvés dans le lit du ruisseau au niveau de l'ancien moulin qui pourraient également être des menhirs.
Le plus grand d'entre eux mesure 7 m 30 (à l'époque néolithique, il mesurait 7 m 70) et un poids estimé de 30 tonnes.
L'un d'entre eux, qui servait depuis 1840, de parapet au pont de Vigny, a été dressé au bord de la route.
Plusieurs des pierres, provenant de grands monolithes débités, trouvés dans la prairie voisine, ont été transportés et sont encore couchés.
Quelques-unes portent encore des traces à peine visibles de gravure et de cupules.
Menhir de Brancion (71-Saône-et-Loire)
Situé en bas de l’éperon rocheux de Brancion, le village de La Chapelle-sous-Brancion fut occupé dès l’Âge du Bronze (- 2300 / - 800).
C’est pourtant un témoin du Néolithique qui se dresse au lieu dit Embouche-de-Pierre-Levée, proche du château de Nobles (XVIe siècle), dans le champ de la Fa (de la fée).
C’est un menhir gravé, représentant sans doute une idole très schématisée, datant de plus de 4 000 ans.
Le menhir, mesurant environ 3 mètres 80 et pesant plus de 5 tonnes porte plusieurs noms : Pierre-Levée du champ de la Fa, Pierre de Nobles, Pierre du Christ, pierre du Bon-Dieu. Il aurait la vertu de protéger les bêtes des maladies.
Il fut christianisé, comme bon nombre de symboles païens, et une croix en pierre fut posée à son sommet. Dérobée pendant la révolution, elle fut remise. Puis le menhir tomba en 1942 pendant la seconde guerre mondiale.
Il fut remis en place et sa base fut prise dans un coffrage en béton, au bon emplacement, déterminé à l'aide de photographies anciennes. Lors des fouilles, des silex probablement chalcolithiques furent retrouvés.
Plusieurs légendes s’y rapportent. La plus connue parle d’un défi lancé entre le Christ et le Diable au col de Brancion.
Deux pierres furent lancée, celle du Christ, blanche, atterrit à La Chapelle, celle du Diable, rouge, fut lancée bien plus loin, à Uxelles, où se dresse effectivement un autre menhir.
La deuxième parle de saint Sébastien. De passage dans la région, et ne supportant pas la vue de ce symbole païen, il voulut le détruire à l’aide d’une autre pierre. Mais il ne put… Et sa pierre se trouve encore aux pieds du menhir dressé.
Finalement, à Brancion, ce sont les païens qui l’emportent.
Watchstone, (Ecosse, Orcades)
La pierre nommée "Watchstone" est un géant (5m 60 de haut) posé au bord de la route qui relie Stennes et Brodgar, à l'entrée de la mince bande de terre qui forme un isthme entre les lacs de Stenness et Harray. (les lacs d'eau salée et d'eau douce). Elle entre dans la catégorie des géants pétrifiés. Une légende raconte qu'elle plonge dans le lac le soir de la nouvelle année pour se désalterer.